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Un gène clef pour la transmission du chromosome Y

Alors qu’en général la répartition entre les deux chromosomes sexuels, X et Y, est égale dans les spermatozoïdes, dans certaines populations de drosophiles elle est biaisée en faveur du X.

L’équipe de Catherine Montchamp-Moreau (IGGIPOP) à EGCE avec des collègues du Laboratoire de Biométrie et Biologie Evolutive de Lyon et de l’Institut de Biologie du Développement de Marseille s’est intéressée à cette étrange situation. Elle vient d’identifier un gène clef impliqué dans la transmission du chromosome Y lors de la formation des gamètes mâles et porté par le chromosome X. Ce travail a été publié dans les PNAS:

« Rapid evolution of a Y-chromosome heterochromatin protein underlies sex chromosome meiotic drive« , par par Quentin Helleu, Pierre R. Gérard, Raphaëlle Dubruille, David Ogereau, Benjamin Prud’homme, Benjamin Loppin et Catherine Montchamp-Moreau publié dans PNAS le 15 mars 2016. DOI:10.1073/pnas.1519332113.

Il a été repris dans les brèves du site de l’INEE.

Le changement climatique pourrait avoir un impact sur les ravageurs du maïs

Les travaux de Paul André Calatayud et de son équipe au Kenya ont été publiés dans un article paru dans Agriculture, Ecosystems & Environment: P.-A. Calatayud, E. Njuguna, S. Mwalusepo, M. Gathara, G. Okuku, A. Kibe, B. Musyoka, D. Williamson, G. Ong’amo, G. Juma, T. Johansson, S. Subramanian, E. Gatebe, B. Le Ru. Can climate-driven change influence silicon assimilation by cereals and hence the distribution of lepidopteran stem borers in East Africa? Agriculture, Ecosystems & Environment, 2016, Vol 224, p. 95–103. doi:10.1016/j.agee.2016.03.040.

Les chercheurs ont montré que deux espèces de ravageurs du maïs du Kenya, Busseola fusca et Chilo partellus ont des comportements alimentaires différents selon la quantité de silice dans les feuilles de la plante. Or celle-ci varie avec la température et donc avec l’altitude. Ils font donc l’hypothèse que le changement climatique pourrait modifier la répartition des deux espèces d’insectes ravageurs.

Ce travail a été repris dans une actualité de l’IRD: Actualité scientifique n°496

Quand les drosophiles font le buzz

L’opinion générale est restée longtemps que seuls les animaux les plus évolués comme les grands singes étaient capables d’apprendre en observant le comportement de leurs congénères. C’est ce qu’on appelle l’apprentissage social. L’équipe de Frédéric Méry et celle de l’Institut Pluridisciplinaire Hubert Curien à Strasbourg ont montré récemment qu’en fait les drosophiles peuvent également montrer ce comportement en choisissant leur site de ponte. Ces travaux sont parus dans les Proceedings of the Royal Society, serie B.

Pour lire l’article.

Les résultats de cette étude ont été repris dans une brève sur le site de l’INEE.

Quand certaines femelles drosophiles ressemblent aux mâles

Le travail que Jean David (IGGIPOP) a fait avec Amir Yassin (post doc U. Wisconsin) et d’autres collègues du Muséum de Paris et d’un laboratoire américain sur la variabilité des femelles chez Drosophila erecta a été publié dans Nature communications. Les auteurs ont montré qu’un seul gène, le gène tan, est responsable de la présence de deux types de femelles, l’un ressemblant aux mâles avec le bout de l’abdomen noir et l’autre avec un abdomen clair. Le séquençage de ce gène chez de nombreuses femelles de la nature a montré qu’il s’agit d’un polymorphisme stable, existant depuis environ 6 millions d’années et maintenu par la sélection naturelle.

Les femelles à abdomen noir seraient avantagées en période de compétition sexuelle intense car elles sont moins attractives et sont donc moins harcelées que les femelles à abdomen clair.

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Cet article a fait l’objet d’une brève sur le site de l’INEE.

La sésamie du maïs exprime un transcriptome différent selon sa plante hôte

L’équipe de Laure Kaiser (DEEIT)  a publié des travaux dans Insect Biochemistry and Molecular Biology montrant que Sesamia nonagrioides, la sésamie du maïs, un ravageur des maïs, exprime un transcriptome différent dans ses organes chémosensoriels selon qu’elle se nourrit de maïs en France ou de roseaux à l’état sauvage en Afrique. Les chercheurs ont trouvé de nombreux candidats qui pourraient être impliqués dans l’adaptation à l’alimentation, avec notamment des gènes candidats codant pour la sensibilité olfactive.

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